...quelques 5.000 heures de vol, nous détournons le Massif Central par le Languedoc, nous passons de justesse dans la crasse vers Nourouze plafond de 50 m, et visibilité affreuse, nous retrouvons le beau temps à Marignanne où nous nous posons et cassons la croute tous ensemble sur la pisteLe travail de navigation est partagée, il m'échoit le soin de conduire les six appareils que nous sommes de Bron à Avelanges.
Grâce à une feinte de balayeur nous nous retrouvons, Gourbeyre, Planchard (de la 4) et moi seuls dans l'atmosphère car j'avais une idée à mettre à éxécution en l'occurence un passage sur Romans.Je quitte la patrouille à Loriol et je fonce sur mon cher pays.Douce émotion en le voyant et en votant aussi mon père sur le parapet de l'Isère car il m'a bien reconnu, Maman et lui savent bien que c'est moi qui viens ainsi leur dire bonjour au ras de l'Isère.Un instant j'ai de si bons souvenirs!
Je n'ai hélas pu faire que quelques passages, le plafond trop bas m'interdit de faire un peu d'acro, pourtant, j'en avais tant envie.Mon Père que je devine fort ému me fait des signaux désespérés pour me dire de passer plus haut.Piqués et chandelles impressionnantes leurs font mal au coeur, je le sens bien et après un dernier passge encore plus bas que les autres je reprends la direction de Bron où j'arrive en même temps que mes deux complices.Le 520 impressionne tous les aviateurs du coin qui n'en n'ont encore jamais vus.
Nouveau départ et cette fois, c'est moi qui emmène le total, nous traversons plusieurs orages et survolons le terrain de Dijon bien amoché par les bombes, nous reconnaissons le hangar du 2/7 il est durement touché le bâtiment central du commandement est en ruines et nous avons tous beaucoup de peine, tout cela reste à venger.
Le 31 Mai, on me confie le soin de conduire un des derniers 406 à Dole, à la Division, il sera utilisé par un Colonel, le pauvre fume dans tous les coins (l'avion) il vibre à faire peur, en un mot mon Colonel sera bien servi!
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