...la facade et je me retrouve à plat ventre sur le parquet! Grosse impression des Messerschmitts, ils nous font des piqués et des cabrés épatants; ils incendient quelques taxis restés sur le terrain, mais sur les quatre, un ne devait pas rentrer en Allemagne; il est abattu par la D.C.A. qui a tenu le coup de façon merveilleuse, des gens gonflés à bloc.Les Fritz aussi d'ailleurs
A 18 heures, la patrouille Valentin, Panhard et Lamblin attaque un Do 17 protégé par 4 Messers, Lamblin se lance sur la protection pendant que Valentin et Panhard attaquent le Do en rase-mottes et l'abattent à 300 m de l'autre coté du Rhin, il avait la peau dure; sans résultat avec les Me.Le 406 devient de plus en plus insuffisant.C'est bien ce que pense le Commandant qui nous envoie, Doudiès, Panhard et moi de la 3 ainsi que le Lt Louis et Boillot de la 4, à Toulouse pour ramener des D.520 .A 12 h 30, on signale l'arrivée du Bloch 220 qui vient nous chercher et il apparait déja en bordure de piste.Coup de théatre, il est attaqué en grand par par la D.C.A. qui manifeste toujours son activité, le pauvre est touché en plusieurs endroits, l'équipage, indemne se fait enguirlander par le Cdt de groupe.Le Cne, commandant la D.C.A. croit avoir abattu un Boche et fait son compte-rendu au téléphone; le pauvre homme, quelle idée il a eue! Le Cdt lui glisse quelques noms d'oiseaux dans l'écouteur et nous de rire doucement.A 14 h 30, un autre Bloch 220 peu rassuré vient nous prendre avec des mecanos et tous, avec le sourire partons vers Toulouse, escortés par une patrouille de 406.
Nous y sommes restés 12 jours, ce séjour à Toulouse me laisse le meilleur souvenir, après la tension nerveuse due aux bombardements et combats continuels, cette sortie nous fait un bien énorme.
Le lendemain de notre arrivée à Toulouse, prise d'alerte, défense du terrain de Toulouse Francazal.Les habitants ont une pétoche plutôt amusante, nous volons un peu sur 520 et "discutons le coup" avec Doret. Le fameux Doret c'est le plus chic type du monde, il connait son boulot et le nôtre, il nous offre un jour un déjeuner pantagruelique dans un coin charmant sur le Tarn en compagnie de quelques cracks de l'aviation, repas charmant
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